“Et comme l’un d’eux abattait une poutre, le fer tomba dans l’eau. Ah ! Maître, il était emprunté! “2e livre des Rois, chapitre 6 verset 5.
Remettons cette phrase dans son contexte. Cette histoire se passe entre les fils des prophètes et le prophète Elisée. Partis chercher des poutres pour la construction d’un nouveau lieu d’habitation, les voilà en train d’abattre des arbres à l’aide de haches, lorsque le fer de l’une d’entre elles se détache et disparait dans l’eau du Jourdain.
La hache était bien au bon endroit et entre les bonnes mains ; l’ouvrage à accomplir était le bon ; le seul problème c’est que celui qui la tenait n’en avait pas pris soin.
Pour que le bois du manche occupe l’entier de l’espace qui lui est accordé dans la partie métallique de la hache, il faut avoir pris soin de le mettre quelques minutes dans de l’eau pour qu’il s’en gorge et gonfle. Or, cette hache avait-elle été laissée longtemps sans servir, avait-elle été laissée en plein soleil… bref, en plein effort, en plein besoin, voilà que le fer se détache et coule au beau milieu du fleuve. Tout d’un coup l’homme réalise qu’il l’a perdu, que c’est trop tard… c’est un drame !
C’est donc d’autant plus un problème, car cet outil ne lui appartenait pas : « il était emprunté ».
Nous avons parfois l’impression de posséder pour toujours des choses que nous ne maîtrisons en réalité pas, mais dont Dieu est le seul vrai propriétaire :
Notre vie pleine de projets ;
La vie de ceux qui nous entourent : nos enfants, nos parents, tout simplement notre prochain ;
Les talents que Dieu nous a donnés pour son service ;
On peut imaginer que dans la tête du jeune homme qui a vu disparaitre le fer de cette hache dont il avait pris la responsabilité, défilent tous les actes manqués « j’aurais dû » « j’allais le faire » « je le savais » « je n’ai pas eu le temps » …il réalise qu’il n’a pas pris soin de l’outil.
Job, devant la volonté de Dieu venant de le priver de tous ses enfants et tous ses biens ré- affirmera la place de Dieu dans tout ce qui fait sa vie : « L’Éternel a donné, l’Éternel a repris, que son Nom soit béni » Job chapitre 1 verset 21. La Bible nous dit au verset 22, « en tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu. ».
Job est un personnage étonnant. Les premières lignes du livre de Job nous confrontent au respect de Job pour Dieu et son implication pour ses enfants : il sait qui est son Seigneur et ne veut pas le déshonorer. Il est aussi conscient que ses enfants appartiennent à Dieu, conscient de sa responsabilité spirituelle : être l’exemple et le guide de ses enfants. Et comme il a fait tout ce qu’il pouvait pour eux, il ne se fait aucun reproche, il n’exprime aucune amertume.
Comment à notre tour, faire le maximum pour nos vies et ceux qui nous entourent ?
Dieu nous a donné Sa Parole pour nous enseigner. Prenons exemple sur celui dont nous parle l’Évangile de Luc, chapitre 14 versets 28 à 33 : « Lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler »… »
Dans la notion de « dépense » sont glissés les finances pour les matériaux et les ouvriers qu’il faudra embaucher, mais aussi le temps nécessaire à la construction. Dans la construction de notre vie et notre participation à celles de ceux qui nous entourent, dans le perfectionnement des talents que Dieu nous a confiés pour Sa Gloire, nous allons avoir besoin de deux choses : d’être dans le timing de Dieu et de rechercher ses conseils.
« De peur qu’il ne puisse l’achever » Dieu ne souhaite pas que nous soyons mis en échec, mais que nous réussissions. Alors, approchons-nous avec confiance de Celui qui tient les temps dans sa main comme nous le dit Daniel chapitre 2 verset 21, et demandons-lui conseil selon la description du prophète Esaïe : « On l’appellera admirable, Conseiller, Dieu puissant, Prince de la Paix ».
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